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Le départ de la Monusco serait un grand test pour les autorités sécuritaires du pays 

Les autorités congolaises souhaitent vivement le départ de la mission des Nations Unies au pays depuis 2010 en remplacement à la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC), en application de la résolution 1925 (2010) du Conseil de sécurité datée du 28 mai 2010. À l’époque, l’explication sur ce changement était liée à la nouvelle phase dans laquelle le pays était entré. 

 

Mais maintenant, il s’agit d’un départ voulu et souhaité par Kinshasa et on sent que la mission joue le jeu pour respecter la souveraineté du pays. Si les premiers gestes annonçant ce départ ont été posés, la question sur la gestion de l’après-Monusco n’est pas encore révélée par les autorités congolaises pour des questions de « stratégie sécuritaire », disent-elles, mais, ce silence suscite des inquiétudes dans la communauté. 

Après les récents affrontements entre les rebelles du M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo, le sujet a été légèrement abordé par le représentant des États-Unis au conseil de sécurité, à savoir : « comme l’indique clairement le plan de désengagement, les forces de sécurité de la RDC doivent démontrer leur capacité à assurer la stabilité et la sécurité des civils après le départ des forces de maintien de la paix. Un vide sécuritaire dans l’est de la RDC serait catastrophique et ce n’est pas un risque que nous devrions accepter », a commenté Robert Wood, ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU

« Le retrait ou le de s’engager progressif de la Monusco dans un contexte de tensions sécuritaire notamment avec le Rwanda devrait s’accompagner d’une reprise en main de la protection des populations et des déplacés par l’État congolais. C’est un gros test de réappropriation sécuritaire pour l’État et de rétablissement progressif de la souveraineté sécuritaire pour le pays qui depuis 1999 est dans une sorte de cogestion de sa gouvernante sécuritaire avec d’autres parties prenantes. L’inquiétude légitime est de voir ces zones retombées dans un vide sécuritaire si l’Etat ne parvenait pas à reprendre la main conformément au plan de désengagement concerté », a interprété Christian Moleka, analyste politique congolais. 

 

 

Cette analyse est produite par nos équipes en partenariat avec Internews en RDC pour répondre aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs de discours de haine, tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

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