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Donner naissance à un enfant handicapé ne doit pas être la cause d’un divorce

En République démocratique du Congo, plusieurs femmes sont victimes de discriminations causées par la naissance d’un enfant à mobilité réduite. Cette situation favorise aussi les divorces de nombreux couples dans le pays.

Plusieurs femmes sont abandonnées par leurs maris, stigmatisées, voire même exclues de la société à la naissance d’un enfant handicapé.

Pourtant, l’homme ne doit pas quitter sa femme parce qu’elle a donné naissance à un enfant handicapé. C’est ce que pense Charly Bayila, père de famille.

« C’est irresponsable d’abandonner sa femme parce qu’elle a donné naissance à un enfant handicapé. Je ne sais même pas comment l’expliquer. C’est un problème de sens moral. L’homme qui le fait est malade », pense-t-il.

Cependant, il évoque le caractère mystérieux de la société bantoue qui selon lui, explique les faits par les lois métaphysiques ou théologiques.

« Dans notre culture, il est difficile pour un homme d’accepter une malformation même si elle est génétique. La famille de l’homme également l’accepte difficilement. La femme est alors prise comme une maudite ou qu’elle a été victime d’un sortilège. beaucoup de faits sont expliqués par des lois métaphysiques ou théologiques au lieu d’être expliqués scientifiquement », dit Charly Bayila.

Mais aujourd’hui, poursuit-il, avec la science et la religion, les hommes changent.

Ce père de famille estime que les personnes vivant avec handicap ont des droits, ce sont des personnes normales. « Même par l’amour de ton sang, tu ne peux pas abandonner ton enfant », conclut-il.

Il convient de noter que, la loi organique 0°22/003 du 3 mai 2022 portant protection et promotion des droits de la personne avec handicap dispose dans son article 5 que l’enfant avec handicap a droit à la protection, aux soins médicaux spécifiques, à une éducation, à une formation, à la rééducation et aux activités récréatives ainsi qu’à la préparation à l’emploi, de sorte qu’il mène une vie pleine et décente, dans les conditions qui garantissent sa dignité, favorisent son autonomie et facilitent sa participation aux activités de la collectivité.

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