Les personnes à mobilité réduite peuvent aussi réaliser des grandes choses
Des rumeurs ou encore des propos discriminatoires envers les personnes à mobilité réduite sont propagés dans le chef de la communauté congolaise. Par exemple, les propos tels que « les personnes vivant avec handicap sont incapables de réaliser de grandes choses ». Alors que c’est faux. Dorcas Poba est une artiste peintre, également étudiante en troisième année de graduat à l’Académie des beaux-arts. Elle a fait de la peinture sa passion pour le travail, elle arrive à se démarquer malgré sa situation de personne à mobilité réduite.
« Rien ne peut empêcher une personne déterminée, disciplinée et ayant un objectif précis de réussir dans la vie, peu importe son état », déclare dans une interview accordée à Balobaki Check Dorcas Poba, artiste peintre. Malgré sa mobilité réduite, elle ne se considère pas comme une personne en situation de handicap.
Pour Dorcas Poba, plusieurs personnes ont réussi en République démocratique du Congo en étant des personnes à mobilité réduite.
« Les personnes à mobilité réduite réussissent. Vous ne connaissez pas Martin Ekanga ? Le fondateur de l’Isipa ? C’était une personne à mobilité réduite. Il n’a pas réussi dans la vie ? Il y a beaucoup de gens qui vivent avec handicap et sont dans l’ombre parce que les gens ont tendance à les ignorer et à ne pas prêter attention à leur travail », affirme-t-elle.
Cette passion pour la peinture ne cache pas ses ambitions en dépit de propos discriminatoires qu’elle rencontre dans la communauté congolaise.
« Étudier c’est parmi mes ambitions, chose que je fais déjà. Je vais finir avec mes études, créer des ateliers, donner de la formation aux jeunes et être grande dans l’industrie de la peinture. Je vais surtout être un modèle pour les jeunes et contredire ceux qui affirment que les personnes à mobilité réduite ne réussissent pas », ajoute-t-il.
Et de conclure : « ça m’énerve quand les gens n’arrivent pas bien à réfléchir et penser que les personnes en mobilité réduite ne peuvent rien faire ».
Cet article est rédigé par BALOBAKI CHECK dans le cadre du bulletin Sango ya Bomoko, un bulletin hebdomadaire qui collecte et traite les rumeurs, les discours de haine et la désinformation qui circulent dans la communauté et sur les réseaux sociaux susceptibles de briser la cohésion sociale.