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Oui, une femme a été brûlée à Bukavu après avoir été accusée d’être l’auteure d’une incendie

Une fille de 17ans a été brulée vive à Ibanda, à Bukavu, accusée d’être l’auteure des incendies dans la commune. Les membres de la société civile de Bukavu le confirment, le 19 août dernier, le fille Bindia, âgée de 17 ans et orpheline de père, a été brulée vive par la population de la commune de d’Ibanda, dans le quartier Panzi. Elle était accusée d’être l’auteur des incendies que connait la commune.

 

« Deux personnes calcinées dans une maison et des biens partis en fumée, c’était le bilan d’un incendie qui s’était produit avant cet incident dans le quartier Panzi, commune d’Ibanda. Mais le samedi 19 août, la fille Bindia, âgée de 17 ans a été brûlée vive par la population en colère, après avoir été accusée d’être à la base des incendies à Panzi. La question qu’on se pose, est-ce elle qui a brulé ces buvettes de Panzi », dit David Chikuru, président de la société civile d’Ibanda. 

C’est la même demande de Styve Mbalama François, président de la société civile du groupement de Mudusu qui précise que la fille, orpheline de père, était innocente, dans la mesure où des nouveaux incendies continuent d’embraser la contrée même après sa mort.

 

« Depuis le 19 du mois passé, nous avons reçu les informations concernant une fille qui a été brulée vive par la population. Elle a été soupçonnée d’être à la base des incendies qui se passaient dans le quartier Panzi, précisément sur l’avenue Mulungulungu. Cette fille était orpheline du père. Selon les proches, elle se rendait à l’église très tôt matin, où la population de Lungulungu dans la commune d’Ibanda, l’ont appréhendée, en l’accusant. L’église a été sabotée par la population, même le pasteur avait été tabassé. Nous avons alerté toutes les instances, mais jusque-là, rien n’a été fait. Cette fille était innocente, parce que même après sa mort, les incendies continuent », précise-t-il.

Ces membres de la société civile condamnent cet acte, et demandent aux autorités compétentes d’arrêter ces auteurs, parce qu’on ne peut pas se faire justice. Toute personne soupçonnée d’avoir fait le mal doit être cheminée devant les autorités locales.

 

Cet article est produit par Kinshasa News Lab, Next Corps (Actualté.cd, Lokuta Mabe), Balobaki Check, Congo Check, 7sur7.cd et ZoomEco. Il s’agit d’un bulletin hebdomadaire qui répond aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

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