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L’état de siège : Félix Tshisekedi face à son électorat dans l’est pour la présidentielle de décembre ( Analyse du bulletin Sango ya bomoko )

L’armée congolaise a beau rassurer la communauté sur les acquis de l’état de siège, il n’en demeure pas moins que cette mesure suscite encore le débat public depuis son instauration en 2021 par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Ce qui révèle à quel point les questions sécuritaires touchent au plus haut point les Congolais.

Pour notre jeune démocratie, le débat public est une approche à encourager, car cela permet de faire remonter les attentes, les positions de la population afin d’apporter une solution efficace. Alors que l’on espérait des résultats à l’issue de la table ronde, le 16 août, le Premier ministre a plutôt indiqué qu’il fallait attendre l’appréciation du chef de l’État.

Le président a été à l’origine de plusieurs initiatives dont les opérations militaires de grande envergure en octobre 2019, l’état de siège en mars 2020 ou encore les opérations conjointes FARDC-UPDF et bien d’autres. Mais, à quatre mois de la présidentielle, le Président sait que les résultats palpables sur le problème de l’insécurité dans l’est seront déterminants et vont être un ticket gagnant pour lui pour la présidentielle de décembre dans cette partie du pays. Ce qui rend cette question de : levée, maintien ou requalification de l’état de siège plus délicate que l’on ne peut l’imaginer.

La prudence absolue du chef de l’État à quatre mois de l’élection présidentielle où il est candidat à sa propre succession peut être comprise. Avec l’arrivée du Président burundais en visite officielle de 48 heures à Kinshasa, la présidence a annoncé un accord militaire qui sera signé entre les deux chefs d’État. Une énième étape avant d’en savoir plus sur la dernière stratégie militaire de Tshisekedi pour le dernier semestre de l’année ?

« En termes d’acquis, d’abord on a circonscrit ces menaces. En Ituri ou au Nord-Kivu, il y a des opérations qui ont été menées. Il y a eu beaucoup de rendus de la part des groupes armés locaux. Au Nord-Kivu, plus de 2 000 membres des groupes armés se sont rendus. Tout cela a permis à ce que nous puissions rouvrir certaines routes des opérations militaires. La pression a été telle qu’on a neutralisé les groupes armés, les collaborateurs des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), (un groupe armé d’origine ougandaise, ndlr..), beaucoup ont été arrêtés. Nous avons anéanti quasiment le réseau de ravitaillement, de recrutement, des collaborateurs un peu partout. Il y a beaucoup d’ADF qui ont été neutralisés », a soutenu le porte-parole de l’armée, Sylvain Ekenge, devant la presse à la clôture de la table ronde.

Produit par Kinshasa News Lab, Next Corps (Actualté.cd, Lokuta Mabe), Balobaki Check, Congo Check, 7sur7.cd et ZoomEco. Il s’agit d’un bulletin hebdomadaire qui répond aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

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