Une femme vivant avec handicap ne devrait pas subir une stérilisation forcée

Il existe plusieurs stéréotypes qui circulent dans la communauté quant aux femmes vivant avec handicap notamment qu’elle ne devrait contracter une grossesse et devenir mère. Pour certains, la situation de handicap serait déjà un fardeau pour en rajouter une période de grossesse à quelqu’un qui souffre déjà. Pour d’autres, il devrait y avoir une loi interdisant aux femmes vivant avec handicap de devenir mères afin d’éviter que l’enfant soit une charge pour la société.

La question de la reproduction est perçue comme une offense pour les femmes à mobilité réduite. Ruth Masiana, mère de deux enfants, maquilleuse de profession, qui est accidentellement devenue personne à mobilité réduite à cause d’une mauvaise injection qui a paralysé sa jambe gauche, nous a relaté ce qu’elle a vécu lors de sa première grossesse, la plus pénible des moments, à l’en croire..

Des regards désobligeants pour lui faire comprendre que la maternité ne lui était pas réservée.

« Pour ma première grossesse, plusieurs personnes m’ont demandé d’avorter parce qu’avec les caprices qui en suivent, je ne pourrai les supporter vu mon handicap. Certains avaient pitié, d’autres sans le dire, me dévisageaient comme pour dire “oyo ba ngambu” », nous confie-t-elle ?

Pour certaines femmes dans la communauté, la femme rime avec maternité. 

« Dans notre société lorsqu’une femme n’est pas encore mariée et qu’elle n’a pas d’enfants, la communauté la juge. Je voulais être une femme accomplie, sans complexe d’infériorité. J’ai une formation en Make-up, j’ai un mari et pourquoi ne pas devenir mère si d’autres peuvent le devenir ? », raconte Ruth Masiana pour qui, devenir mère était un rêve à réaliser, comme des ambitions de travail pour être autonome.

Par ailleurs, Ruth souligne que pendant ses grossesses, elle était de moins en moins active dans la vie professionnelle parce qu’elle ne savait pas réellement comment s’y prendre. Par contre, certaines femmes ont connu des grossesses à risque par rapport à leur handicap un peu plus grave que le sien.

Selon la déclaration universelle des droits de l’homme, dans son principe de la non-discrimination, tous les êtres humains naissent égaux en dignité et en droit, et que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncées, sans distinction aucun, notamment de sexe.

La même source, dans son article 16, dit qu’à partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille.

Cet article est rédigé par BALOBAKI CHECK dans le cadre du bulletin Sango ya Bomoko, un bulletin hebdomadaire qui collecte et traite les rumeurs, les discours de haine et la désinformation qui circulent dans la communauté et sur les réseaux sociaux susceptibles de briser la cohésion sociale.

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