Variole du singe : cette photo a bien été prise à l’hôpital général de Référence à Kinshasa

Une photo est très vite devenue virale sur les réseaux sociaux en République démocratique du Congo au lendemain de l’annonce d’un cas de la variole du singe à Kinshasa précisément à l’hôpital Général de Référence (Ex- Mama Yemo). Une nouvelle qui a suscité de vives tensions et des craintes dans la capitale congolaise, et pourtant les doutes persistent sur l’authenticité de la photo. Pourtant, l’équipe de la riposte a confirmé à Balobaki check, qu’il s’agit bien de la photo montrant le premier cas  de cette épidémie au mois d’aout. 

 

Un nouveau cas de variole du singe est signalé à Kinshasa, rapportent les médias nationaux ont aussi confirmé cette affirmation : Kinshasa: un cas de monkey pox confirmé cette nouvelle. Mais aussi deux autres médias : ici et ici

 

Selon les informations officielles données par le Ministère de la Santé, par le Directeur du Programme National de lutte contre le Monkeypox et chargé des opérations Riposte Mpox au niveau national; le cas serait venu d’Inongo dans  la province de Maï-Ndombe où l’épidémie de monkey pox sévit depuis quelques mois.

Depuis 2022,  la République démocratique du Congo est aux prises avec une augmentation du nombre de cas de l’épidémie de Monkeypox.  D’après le Dr. Kacita OSAKO, chargé des opérations Riposte Mpox au niveau national, le 10 septembre 2023, les cas recensés à travers le pays étaient de 9726 et  437 décès.

Selon le docteur Placide Mbala, chef de département épidémiologie et santé globale à Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) cité par le media actualite.cd, pour être contaminé par le monkey Pox, il faut un contact très rapproché avec le patient « Tous les personnels de santé qui l’ont reçu, et les malades avec lesquels il était dans le pavillon avant qu’il ne soit isolé, les voisins, la famille et les personnes qui l’ont accompagné en bateau à Kinshasa, sont tous considérés comme contacts et sont sous surveillance. Mais il faut savoir que pour que le Monkeypox n’est pas très contagieux, pour être infecté il faut avoir un contact très rapproché avec la personne infectée et pendant une période assez longue ». 

 

Près de 9 000 cas confirmé et 500 décès 

 

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), la variole simienne est une maladie provoquée par l’orthopoxvirus simien. Il s’agit d’une infection virale qui peut se propager entre les personnes et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchés par une personne atteinte de variole simienne. Dans les milieux où le virus de l’orthopoxvirose simienne est présent chez certains animaux sauvages, il peut également être transmis des animaux infectés aux personnes qui sont en contact avec eux”. 

Face à l’augmentation rapide des cas, frôlant les 9.000, avec un bilan macabre de 500 décès cette année, l’alarme est sonnée. L’Union européenne en RDC s’est engagée avec une aide de 350,000 EUR pour soutenir la RDC dans cette bataille contre le fléau, au mois d’août dernier.  En juillet 2022, la RDC avait déjà été touchée par cette épidémie

 

 

La variole simienne se propage d’une personne à l’autre par contact étroit avec une personne infectée par le virus de l’orthopoxvirose simienne. Le contact étroit peut signifier des contacts en face à face (par exemple, lors d’une discussion ou si quelqu’un respire près d’une autre personne, ce qui peut entraîner la production de gouttelettes ou d’aérosols à courte portée) ; de peau à peau (lorsque quelqu’un touche une autre personne ou lors de rapports vaginaux ou anaux) ; de bouche à bouche (lors de baisers, notamment) ; ou encore de bouche à peau (lors de rapports sexuels bucco-génitaux ou si l’on embrasse la peau). Au cours de la flambée mondiale qui a débuté en 2022, le virus s’est principalement propagé par contact sexuel.

 

Le doute dans la communauté qui peut rendre la riposte difficile 

 

Même si le Dr Lushima a appelé la population à ne pas paniquer mais aussi il leur a invité à respecter les mesures de santé pour couper la chaîne de transmission”. Malgré les avertissements des autorités sanitaires, dans la communauté la sensibilisation était faible. “Le doute qui grandissait sur les réseaux sociaux ne permettait pas non plus d’organiser une riposte efficace”, expliquait un médecin du centre avec un ton inquiet.

Et cette photo a commencé à circuler sur les réseaux sociaux, mais nombreux doutent que cette épidémie puisse avoir un impact négatif sur le corps. Dans une ville à près de 20 millions d’habitants, ce doute nous a semblé dangereux et peut davantage répandre l’épidémie. La grande question est celle de savoir si cette photo a réellement été prise en RDC.  La photo est partie du réseau social TikTok.  

 

Sur les réseaux sociaux cette affirmation a été aperçue sur Tik tok où un internaute a affirmé que c’était déjà annoncé dans une prophétisé. Un autre a remis en doute la prophetie. Quelques publications sur le réseau social Facebook avec l’apparition des textes.

 

Confirmation des responsables du centre hospitalier 

 

Contacté le 30 septembre par BALOBAKI CHECK, le Docteur Kacita Osako, chargé des opérations pour la riposte Mpox a confirmé que cette photo avait été prise à Kinshasa. 

“ C’est l’image du premier cas Mpox à Kinshasa”, a-il brièvement répondu en précisant ne pas connaître l’auteur de la photo. 

 

 

Écrit par : Victoria NDAKA  

Ce rapport a été rédigé sous le mentorat d’un membre du réseau Africa Facts [ Ange Kasongo de BALOBAKI CHECK]. Africa Facts est un réseau de vérificateurs de faits à travers le continent, soutenu par Africa Check, la première organisation indépendante de vérification des faits en Afrique.

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