RDC : le phénomène Kabanga à Kalehe n’est pas lié au conflit entre les membres des communautés

À Kalehe, dans la province du sud-Kivu à l’Est de la République démocratique du Congo, la population assiste à un phénomène dénommé Kabanga qui met en péril les habitants de ce coin du pays.

Assiste-t-on réellement à une série de tueries à Kahele au lendemain des inondations qui ont troublé cette partie du pays, privés des milliers de rescapés de Bushushu et Nyamukubi de leurs principales activités rémunératrices : l’agriculture et la pêche qui était interdite en raison de la pollution liée aux éboulements ? Que se passe-t-il concrètement et pourquoi cette information circule dans la communauté ?

En se posant ces questions, nous avons contacté les membres de la société civile sur place.

« longtemps, on venait d’enregistrer trois nouveaux cas de décès parmi lesquels un enseignant dont le corps a été retrouvé avec le signe de Kabanga (mort par étranglement, ndlr) », indique Delphin Birimbi.

Pour lui, « les spéculations sont à la base de ce problème et des jeunes sans activité professionnelle seraient les premiers suspects dans l’espoir de gagner de l’argent (…). Et il nous arrive quelquefois de retrouver certains corps sans vie avec des organes génitaux coupés ». Delphin Birimbi, président du cadre de concertation de la société civile de Kalehe, confirme en effet l’existence du phénomène Kabanga. Mais non d’un conflit entredeux communautés. « Le phénomène existe et des enquêtes sont en cours. Mais jusque-là, on n’a pas encore démantelé ce réseau de malfrats.

Justice populaire

Une fois devant un corps sans vie, des jeunes des quartiers s’illustrent par des attaques contre les personnes qu’ils soupçonnent d’être impliquées dans l’opération. « Ces attaques occasionnent aussi par moment des pertes en vies humaines », souligne ce membre de la société civile, qui précise que les autorités sont au courant grâce notamment aux rapports de la société civile locale. « Des mesures sécuritaires ont été renforcées sur cette partie du territoire avec à la clé des patrouilles mixtes de la police et l’armée », note Delphin Birimbi.

Produit par Kinshasa News Lab, Next Corps (Actualté.cd, Lokuta Mabe), Balobaki Check, Congo Check, 7sur7.cd et ZoomEco. Il s’agit d’un bulletin hebdomadaire qui répond aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

Sango ya bomoko N•9 

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*