Le phénomène kidnapping, une préoccupation majeure pour la sécurité de la population

En RDC, le phénomène kidnapping est une préoccupation majeure pour la sécurité publique et le développement du pays. Des criminels exploitent souvent les réseaux de télécommunications pour coordonner leurs activités, notamment communiquer avec les victimes, demander des rançons et échapper à la détection des autorités. Des accusations sont souvent portées contre les opérateurs de téléphonie mobile selon lesquelles ils seraient complices en raison de leur prétendue négligence dans le développement d’outils de détection pour identifier les ravisseurs.

Joint le jeudi 17 août 2023 par l’équipe du bulletin sango ya bomoko , un expert en télécommunications a d’emblée affirmé que la responsabilité première de prévenir et de combattre les enlèvements incombe à l’Etat tout en soulignant que les entreprises de téléphonie ne peuvent que collaborer à la réalisation de cette mission et à sa réussite.

Selon lui, le système de contrôle en RDC est défaillant à cause de l’absence d’un registre national de la population. Qui est citoyen et qui ne l’est pas ? L’Etat ne dispose pas des données fiables pour répondre à cette question. D’où, la difficulté pour les sociétés de télécommunications de mettre en place des procédures de vérification d’identité de leurs abonnés en vue de lutter de manière efficace contre les activités illégales.

« Les sociétés de télécommunications sont tenues d’identifier les utilisateurs de leurs réseaux. Pour mieux servir ses abonnés, toute société doit les connaître en les identifiant. Ce qui n’est pas aisé dans notre pays à cause de l’inexistence d’un fichier national fiable d’identification des citoyens. L’État doit donc tout mettre en œuvre pour l’établissement d’un tableau national d’identification des citoyens. Dans la mesure où cela est possible, les opérateurs peuvent aider la justice à identifier les auteurs des infractions pour autant que ceux-ci aient recouru à leurs réseaux dans leur activité criminelle », a-t-il expliqué.

En dépit de cette faiblesse, cet expert a mis en exergue les mesures de sécurité mises en place par les entreprises de télécommunications. Il a notamment parlé des procédures pour l’enregistrement des cartes SIM et la vérification de l’identité des utilisateurs. Il a ensuite fait mention des technologies de pointe telles que la géolocalisation, l’analyse des données et la surveillance des communications dont ils sont capables de faire et qui peuvent servir aux instances judiciaires.

« Dans le cadre d’instruction des dossiers des enlèvements (Kidnapping), la justice peut recourir à l’expertise des sociétés des télécommunications dans le strict respect des prescrits de la Constitution et de la loi qui protègent le secret des correspondances et la vie privée des citoyens. Requises conformément à loi, les sociétés des télécommunications peuvent fournir à la justice des éléments importants sur l’identification des criminels, leur localisation et les contenus de leurs communications », a-t-il fait savoir.

À en croire cet expert, les sociétés de télécommunications font face à des défis majeurs notamment la difficulté d’acquisition des équipements appropriés pour aider la justice à bien traquer les criminels.

A propos du bulletin

Cet article du bulletin sango ya bomoko N•8 est produit par Kinshasa News Lab, Next Corps (Actualté.cd, Lokuta Mabe), Balobaki Check, Congo Check, 7sur7.cd et ZoomEco. Il s’agit d’un bulletin hebdomadaire qui répond aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

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