Non, le vaccin antipaludique n’est pas en phase d’expérimentation en RDC

la RDC n'est pas le premier pays à recevoir le vaccin contre le paludisme. L'information est confirmée notamment par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (l’Unicef ).

Sur le réseau social X( ex Twitter) , un internaute a affirmé en commentaire à une publication du programme élargi de vaccination (PEV) que le vaccin contre le paludisme est en phase de test en République démocratique du Congo (RDC). Pourtant, nos recherches confirment que la RDC n’est pas le premier pays à utiliser le vaccin antipaludique. 

 

En deux lignes : la RDC n’est pas le premier pays à recevoir le vaccin contre le paludisme. L’information est confirmée notamment par l’Unicef.

Cette publication du 5 juillet 2024 du programme élargi de vaccination a atteint jusqu’à ce jour 24.800 vues. Elle intervient pendant la campagne de vaccination contre le paludisme en République démocratique du Congo.

Citation : “ Ils nous prennent pour de cobailles des laboratoires. Ils sont venus testé leur affaire ici chez nous. Allez-vous en. Rentré avec vos histoires ”

Capture d’écran prise sur Twitter au mois de juillet 2024

 

Les faits :

En menant nos recherches, nous avons parcouru un article du Fonds des Nations unies pour l’enfance (l’Unicef ) qui confirme que depuis 2019 le Ghana, le Kenya et le Malawi  ont administré le vaccin antipaludique dans le cadre du programme de mise en œuvre de la vaccination antipaludique coordonné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et financé par Gavi, l’alliance du vaccin, par le fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

D’après les statistiques de l’Unicef, plus de 1,7 million d’enfants ont bénéficié du vaccin RTS,S/AS01 , l’un des deux vaccins sûrs et efficaces recommandés par l’OMS pour la prévention du paludisme chez les enfants, dans les trois pays africains depuis 2019. 

En République démocratique du Congo, le ministre de la santé, hygiène et prévention, Docteur Roger Kamba a  réceptionné un lot important de 693.500 doses du vaccin antipaludique R21/Matrix-M  le jeudi 13 juin 2024 à l’aéroport international de N’djili dans la soirée. Ces doses sont destinées à vacciner les enfants de 6 à 23 mois contre le paludisme.

“Le vaccin antipaludique. désormais disponible en RDC. C’est le ministre de la Santé @rogerkamba  qui a procédé à la réception d’un lot important de 693.500 doses, jeudi 13 juin 2024 à l’aéroport international de N’djili avec l’appui de @OMSRDCONGO , @UNICEFDRC @PATHtweets”, avait par ailleurs tweeté le gouvernement congolais le 14 juin dernier.

Capture d’écran prise au mois de juillet 2024

 

Selon les informations officielles recueillies au près du ministère de la Santé et des organisations internationales, en plus de la RDC, ce vaccin a déjà été introduit dans de nombreux pays de l’Afrique comme le Kenya, le Cameroun,  le Ghana, le Malawi , le Bénin, le Burkina-Faso,…

En conclusion ,le vaccin antipaludique n’est pas en phase d’expérimentation en République démocratique du Congo mais, il a déjà été utilisé dans d’autres pays africains depuis 2019. 

Que retenir du vaccin antipaludique ?

 

D’après l’Unicef, le vaccin est un produit généralement administré durant l’enfance pour protéger le corps humain contre de maladies graves et souvent mortelles. Les vaccins stimulent nos défenses naturelles et préparent le corps à lutter plus rapidement et plus efficacement contre les maladies.

Depuis 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé avait recommandé l’utilisation d’un vaccin antipaludique novateur destiné aux enfants qui sont exposés au risque de contracter le paludisme en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où la transmission du paludisme à P.falciparum est modérée ou forte.  Le vaccin antipaludique a été conçu pour cibler le stade sporozoïte du plasmodium, qui est transmis aux humains par les piqûres de moustiques. C’est pendant cette phase initiale que le vaccin est très efficace car il combat quelques sporozoïtes, allant de 10 à 100, qui pénètrent dans la circulation sanguine avant que le parasite ne puisse se multiplier. 

 

 

Cet article de vérification de faits a été rédigé par l’équipe BALOBAKI CHECK

Écrit par : Kerene Yala

Relu par : Moïse Esapa 

Édité  et approuvé par : Ange K

 

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Kikongo podcast : rien ne prouve que le vaccin contre le Covid-19 est un poison

About Kerene Yala 4 Articles
Kerene Yala est redactrice - Fact checker à BALOBAKI CHECK depuis 2022, en charge de la News letters. Elle s'intéresse aux sujets sur l'inclusion sociale, la diversité, la santé sexuelle et le gender.

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