RDC: en attente d’une décision finale sur la levée ou non de l’état de siège, les appels à la violence se multiplient

L’on assiste à une montée d’appels à la violence qui ne devraient pas être négligés à quelques mois des élections générales en République démocratique du Congo. Affirmer que les gens vont s’entretuer si l’état de siège prend fin en est l’exemple concret.

Une table ronde a récemment été organisée à Kinshasa sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Cependant, il n’y a certes pas eu de décision annoncée à la clôture de cette activité le mercredi 16 août. 

Entre-temps, les observateurs estiment qu’il faut au président de la République, Félix Tshisekedi, un peu de temps pour mûrir sa réflexion sur le dossier. C’est aussi le Premier Ministre, Sama Lukonde , qui a rassuré ces propos et a indiqué que l’armée congolaise a été très rassurante quant aux opérations militaires, « Que l’état de siège soit là, qu’il ne soit pas là, qu’on reconduise, qu’on requalifie, qu’on supprime l’état de siège, l’armée va rester et elle va accomplir ses missions régaliennes », avait-il déclaré.

Il y a donc aucune possibilité que les gens s’entretuent à la fin de l’état de siège. Dans les alertes publiées par notre rédaction au courant de la semaine du 21 au 27 juillet, nous avons répondu à deux principales rumeurs : « Insécurité dans l’est de la RDC : Il faut lever état de siège à Test du pays, car depuis son instauration il a failli à sa mission et le Rwanda continue à voler nos minerais » et « Il faut lever l’état de siège à rest du pays, car depuis son instauration il a failli à sa mission, car

des groupes armés se sont radicalisés, d’autres ont été créés et aucun n’a été neutralisé.» «En termes d’acquis, d’abord on a circonscrit ces menaces. En Ituri ou au Nord-Kivu, il y a des opérations qui ont été menées. Il y a eu beaucoup de rendus de lapart des groupes armés locaux. Au Nord-Kivu, plus de 2000 membres des groupes armés se sont rendus.

Tout cela a permis à ce que nous puissions rouvrir certaines routes des opérations militaires. La pression a été telle qu’on a neutralisé les groupes armes, les collaborateurs des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), (un groupe armé d’origine ougandaise, ndir.), beaucoup ont été arrêtés. Nous avons anéanti quasiment le réseau de ravitaillement, de recrutement. des collaborateurs un peu partout. Il y a beaucoup d’ADF qui ont été neutralisés », avait déclaré le porte- parole de l’armée , Sylvain Ekenge. 

Produit par Kinshasa News Lab, Next Corps (Actualté.cd, Lokuta Mabe), Balobaki Check, Congo Check, 7sur7.cd et ZoomEco. Il s’agit d’un bulletin hebdomadaire qui répond aux rumeurs qui circulent au sein de la communauté et qui peuvent être porteurs des discours de haine, des discours tribalistes et des fausses informations en marge de la période électorale.

Bulletin sango ya bomoko N•9

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